XERFI : Quels pouvoirs pour les régulateurs? par Jean-Pierre Jouyet

Des progrès ont été faits depuis la crise en matière de régulation financière, selon Jean-Pierre Jouyet. Le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) considère pourtant que les champs à explorer sont encore nombreux. Lors de son entretien avec Jean-Michel Quatrepoint, il a en particulier mis l'accent sur :

•Les progrès réalisés dans l'architecture de la régulation financière, à l'image des discussions engagées au G20 ou de la création d'agences chargées de superviser l'activité financière, ainsi que dans la meilleure prise en compte du risque systémique
•L'absence de contrôle de la moitié des marchés, entre les mains d'une dizaine d'institutions financières dans le monde, et la méthodologie des agences de notation
•Poser les principes de l'organisation de l'ensemble des marchés, comme dans une chambre de compensation, pour freiner les excès de la spéculation
•La taxation des transactions sur une base forfaitaire réduite qui permettrait une meilleure traçabilité
•Suivre les mouvements sur les matières premières, notamment alimentaires, implique d'obtenir des informations des Etats en matière de stocks ou d'approvisionnement
•Instaurer un secrétariat permanent au G20 pour s'assurer que les règles décidées voilà deux ans sont appliquées par tous

Jean-Pierre Jouyet est président de l'Autorité des marchés financiers. Il est président de la Commission de réforme de l'ENA .
Il a été secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes 2007-2008, chef du service de l'Inspection générale des finances, 2005-2007 Ambassadeur chargé des questions économiques internationales au ministère des Affaires étrangères, de 2004 à 2005. Directeur du trésor au ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, de 2000 à 2004, Jean- Pierre Jouyet a occupé les postes de directeur adjoint au cabinet du Premier ministre (1997 -2000). ,

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