Olivier GREIF - Sonate de Guerre n°15 - Pascal AMOYEL

  • il y a 13 ans
Attention, cette sonate est une bombe !!!! (normal vous me direz pour une sonate de guerre). Il faut, bien entendu, plusieurs écoutes pour apprécier pleinement une telle oeuvre. Il s'agit juste du premier mouvement.
Alors petite explication, tout d'abord, le père d'Olivier Greif à connu l'horreur du camp nazi d'Auschwitz. Il en est revenu vivant. Cette oeuvre traite de la seconde guerre mondiale (Olivier Greif, bien qu'il s'en soit défendu à sa création en 1975, l'a reconnu par la suite et ça parait assez évident à l'écoute).
On entend de tout dans ce mouvement d'une densité exceptionnelle avec tellement de styles et de références transcendés, le tout dans une cohésion absolue, quelques repères et tentatives d'explications pour s'y retrouver :
- 0.00 : dés le début, ça sent la poudre
- vers 0.40 : on retrouve clairement un mélange de Rachmaninov, Bartok et Prokofiev (moments musicaux, allegro barbaro, toccata)
- vers 1.39 début d'une marche trés militaire
- qui explose vers 2.25 dans une variante jazzy de Rachmaninov
- puis pause
- vers 4.00 on reprend le combat, on respire un peu, puis on est de nouveau secoué vers 6.00 pour retrouver le tempo de 0.40 avec cette fois une variante trés personnelle
- ça se transforme à 7.12 en une marche militaire allemande (on reconnait facilement le chant allemand)
- vers 8.00, le chant allemand et l'hymne américain se livrent une réelle bataille dans une fugue démoniaque qui se termine dans une chaos indescriptible (9.03).
- 9.12 : calme sur le champ de bataille, quelques soldats luttent contre la mort.
- vers 10.37, il me semble que la sonate n°3 de Scriabine est citée et sonne l'heure de la révolte, elle se transforme en un swing endiablé
- vers 11.30 retour du chant allemand qui se transforme en valse viennoise à 11.55
- 12.25 on vole vers la conclusion de ce mouvement brillant (13.20).
Photos prises lors d'une expo de Yann Leharanger (artiste sculpteur).

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